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[arrivage] pix’n love : Les cahiers du jeu vidéo

Petite réception de 2 superbe mook des éditions Pix’n love les numéros 1 et 3 de la collection « les cahiers du jeu vidéo » je n’ai pas pris le 2ème étant un tome sur le foot… et comme beaucoup le savent le foot ça fait 10, je laisse ma place ;)!

Tout les 2 sont richement illustrés (et on sait a quel point je donne une importance au illustrations; dessins et mise en page), le tout agrémenté d’un texte tellement plaisant a lire que ça se finit en 2 jours sur la terrasse :).

Le tome #3,

Dans son home superchic, Tim regarde tranquillement la télé tout en réfléchissant au prochain home cinema qu’il pourrait s’acheter. Nancy est accablée par les tâches ménagères qui downgrade sa jauge de bonheur tout en boostant celle de son mari, dont l’occupation principale consiste à tout faire pour les lui laisser. Jusque là une famille modèle. Mais c’est sans compter la sinistre surprise réservée par cette fin d’après-midi qui se matérialise sous l’œil horrifié de Tim : une horde de clochards semble surgir de la bouche d’égout. Devant cette scène d’une incongruité totale, il en viendrait presque à douter de sa lucidité. Ces monstres seraient-ils à l’attaque de sa forteresse du confort ? Et pourquoi lui en voudraient-ils ? Où est le bug ?

Et oui, les surburbs américains ne sont paisibles qu’en apparence, il y a toujours un cadavre dans le placard. Les Américains de The Sims sont d’autant plus « gentils » que les clochards de Condemned nous paraîtront « glauques » ou « terrifiants ». Pour chaque jeu nous poussant à prendre les habits des clercs du pouvoir, il y a en a toujours un autre pour dévoiler l’envers du décor. Un underground envahi de pantins oppressants : gangs mal famés, punks agressifs, maquereaux sans foi ni loi.

The Sims, Grand Theft Auto et Final Fantasy sont en apparence peu comparables. Mais ce sont autant de légendes modernes qui parlent de la ville. Et des utopies, angoisses et nostalgies que l’on y projette.

Dans les villes de pixels, rien n’est dit, tout se vit. Dans les jeux oldies, un scrolling d’écran suffit pour évoquer la ligne de fracture entre riches et pauvres. Quant à la reconquista des « zones » délaissées, elle ne peut s’imposer qu’en repensant en profondeur le gameplay (Mirror’s Edge, Skate). Mais la « vraie » révolution des citizen games est à mettre au crédit des mondes persistants qui questionnent le modèle de la cité. Leur esprit n’est cependant pas très éloigné de ce à quoi la réalité, heureusement, nous condamne : vivre ensemble. Une autre légende ?

Le tome #1

La guerre est-elle un jeu ? Qui sont les héros ? Qui sont les ennemis ? Qui sont les résistants…. et les terroristes ? Pourquoi les wargames fédèrent-ils autant d’habitués ? Medal of Honor, Call of Duty : histoire ou propagande ? Les jeux japonais sont-ils pacifistes ? Les jeux arabes, un autre regard sur le conflit israélo-palestinien ? Les hackers américains ont-ils collaboré avec l’armée ?

De Spacewar à Call of Duty 4, la guerre est omniprésente dans les jeux vidéo, elle en est peut-être l’essence-même. Beat’em all, shoot’em up, first person shooters…, tous ces genres suggèrent le conflit. Ce premier numéro enquête sur la façon dont les wargames ont réussi à imprégner la game culture, l’évolution dans le temps de la figure du mercenaire et les différentes facettes de l’ennemi. Curieux, il n’oublie pas également d’explorer, entre autres, les first person shooters sur la seconde guerre mondiale, les jeux « pacifistes » japonais et les essais réalisés au moyen-orient traitant du conflit israélo-palestinien… Le but ? Saisir l’évolution esthétique, historique, idéologique des jeux de guerre et comprendre pourquoi ceux-ci rassemblent autant qu’ils divisent joueurs et créateurs issus de culture différente.

Mais le numéro ne se prive pas de remettre en cause son sujet : la véritable guerre n’est-elle pas celle entre le joueur et la machine ? Enfin, les jeux vidéo sont-ils plus militaristes que leurs aînés, les jeux de société ?

Cette odyssée passionnante se termine sur un entretien avec Ed Halter, critique américain du Village Voice et auteur d’un livre remarqué sur le sujet, qui nous éclaire sur le rôle des hackers américains dans le développement des jeux de guerre. La drôle d’alliance nouée entre eux, le Projet Manhattan et Hollywood n’est pourtant pas sans lien avec la guerre qui déchire toujours l’Irak quarante ans plus tard…

En bonus, je ne peux m’empêcher de mettre cette vidéo déjà fort connu sur le pixel art’

DarkScuderia

Petite bio rapide. Trentenaire et toujours aussi passionné de toute cette culture dite "geek", je mange par dizaine les comics et les jeux-vidéo. Grand collectionneur dans l'âme, je ne peux pas m'empêcher d'amasser les éditions collector et autres statues de mes héros préférés. Bonne lecture à tous ;).

5 réflexions sur “[arrivage] pix’n love : Les cahiers du jeu vidéo

  • Je ne connais pas du tout ces magazines. Ma curiosité m’a poussé à en savoir un peu plus et je suis allé voir sur leur site via ton lien. Mais est-ce que IG mag n’est pas mieux ou c’est totalement différent ?

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  • C’est pas mal différents, ils ont tout d’abord un mook bi-mensuel comme le ig-mag, le pix’n love mag’, qui est un magazine qui ne traite que du retro-gaming, j’aime le retro, mais je ne suis pas un pur fan du genre non plus, j’en ressort juste pour les bon souvenir 🙂

    ensuite ils ont tout un tas d’ouvrage plus ciblé, comme ici les 2 que je me suis pris, (sur leurs site d’ailleurs tu y trouvera quelques extrait, je n’ai pas pu faire de photo de l’intérieur c’est assez hard a faire lol) ils en valent vraiment la peine et sont très complet!

    tu a en d’autre également comme les livres « des pixels à Hollywood » et « la saga du jeu vidéo » qui sont des pur livre, pas ou très peu d’illustration le tout en noir et blanc, mais parait-il très bien écris, je ne me suis pas lancé là dedans pour l’instant car ce sont quand même des briques de 450 pages 😉

    en tout cas je peux te conseiller les yeux fermé les ouvrages « les cahiers du jeux vidéo » ils sont plaisant à lire, et complète bien les ig mag 😉

    (certainement le plus long commentaire que j’ai fait…)

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  • il y a un truc qui me titille
    tu as cité les quatrième de couverture ou est-ce tes propres résumés?

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  • En effet ce sont les résumés 🙂 je n’ai pas encore eu le temps de tous les finir pour faire de véritable résumé, le leur étant nikel 😉

    et je me voyais mal ne mettre qu’un bête petit sommaire pour ce genre d’ouvrage.

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  • bien ca de faire vivre les Editions Pix…tu verras les ouvrages sont vraiment superbement documenté.
    Moi je me rejouis de les rencontrer à la Japan Expo demain.

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