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[Avis-Test] Prey – Mooncrash
3/07/18
Il est très rare que je parle et soutienne un DLC, je suis plutôt du genre à ne pas aimer ça. Mais lorsqu’un éditeur nous pond une petite pépite il est parfois bon de la mettre en avant. Mooncrash, le premier gros DLC (standalone) débarque et avec ce dernier, les développeurs sortent un peu de leur bulle protectrice en nous concoctant un système à la Rogue Like qui trouve vraiment sa place dans l’univers de Prey! En tout cas, j’avais hâte de tester ce Mooncrash après avoir adoré et passé de longues heures sur Prey.
Le scénario nous met dans la peau de Peter, un hacker envoyé dans un satellite espion pour enquêter sur une base lunaire appartenant à TranStar. Un complexe qui est totalement en ruine et où l’on ressent qu’il ne nous arrivera pas de bonnes choses. Là où l’on développera un peu l’histoire c’est que l’on va très vite se placer dans un opérateur pour entrer dans une simulation afin de revivre les aventures de cinq personnages qui sont morts sur la Lune. En plus de se retrouver dans la peau de ces nouveaux personnages avec leurs histoires à suivre, vous croiserez quelques noms bien connus pour ceux qui ont joué à Prey. Par contre vu que l’on ne fait que vivre une simulation, ne vous attendez pas à un scénario ultra développé pour chaque personnage, ici on découvre quelques informations par-ci, par-là en fouillant la zone et cela s’arrêtera là, le hacker est ici pour faire son boulot avant tout.
Le gameplay ne change pas énormément du jeu de base, on a toujours le crafting qui était très apprécié, le système de leveling avec les puces à installer dans l’armure et les neuromods sont également présents. Cela dit vu que l’on joue plusieurs personnages, chaque Héros a son propre arbre de compétence et cela vous fera changer d’approche lors de vos différents runs. D’ailleurs, une fois que vous avez déverrouillé vos différents personnages, vous pourrez enchaîner votre recherche dans la zone en passant d’un perso à l’autre, mais gardez en mémoire que tout ce que vous aurez fouillé ou recyclé le sera pour le perso suivant lors de votre mort. Par contre, une fois tous vos personnages décédés, vous devrez recommencer à zéro et vous perdrez tout votre inventaire, vous garderez toutefois vos points de compétences débloqués et les plans que vous aurez trouvé lors de votre fouille. Le seul point noir dans Mooncrash a été pour moi la gestion du temps. Comme beaucoup le sait, je déteste ça, la pression que ça engendre me donne toujours l’impression que je loupe quelque chose, mais à côté de ça, j’aime le stress que cela apporte.
Tout comme le jeu de base, le level design est finement maîtrisé, la base lunaire est vraiment bien construite et c’est un pur plaisir que de la parcourir et la fouiller dans les moindres recoins. Par contre, n’oubliez pas le chrono si vous vous perdez dans la base, car plus vous perdez de temps plus coriaces seront les ennemis, mais sachez que vous pourrez gagner un peu de temps en trouvant des espèces de petits sabliers violets qui traînent, mais ils sont rares. D’ailleurs en parlant d’ennemis, en plus des Mimics et autres joyeusetés que vous avez déjà croisés auparavant dans Prey, dans Mooncrash vous aurez quelques nouvelles menaces à vos trousses comme le Moonshark, un monstre qui vous fera suer dès le début de votre aventure. Une nouvelle petite arme s’ajoute également à votre arsenal, le cutter laser, qui est plutôt efficace.
En conclusion, le studio Arkane nous sort ici un très bon DLC, il offre une rejouabilité indéniable et surtout approfondit encore plus l’histoire. Si vous avez aimé l’ambiance de Prey, vous adorerez celle de Mooncrash ce dernier est nettement plus sombre, ce qui renforce le côté oppressant et la solitude que l’on ressent sur la Lune. En tout cas je conseille ce gros DLC à tout ceux qui comme moi ont adoré Prey, il offre une nouvelle approche et un gameplay qui change un peu votre façon de jouer.

[Avis-Test] Prey
22/05/17
Il aura fallu une dizaine d’années pour voir arriver un reboot à Prey ce jeu qui nous aura retourné le cerveau avec son gameplay qui était très sépcial et innovateur. Ce reboot a de suite attiré mon attention dès les premières images et je dois avoue que j’ai été conquis dès les premières minutes de jeu sur la demo, vous vous en doutez qu’une fois le jeu sortit j’avais hâte de pouvoir plonger réellement dans cette grande aventure.
Une fois notre personnage choisit (on a juste le choix entre une femme ou un homme , aucune personnalisation possible), notre personnage se réveille dans son appartement. Tout démarre bien, on est là juste pour effectuer quelques tests. Mais vous vous en doutez rien ne va se passer comme prévu. Arrivé au dernier test un mimic apparaît et attaque un des scientifiques, à cet instant un gaz envahit la pièce où vous vous trouvez et vous tombez dans les pommes. On se réveille soudainement le même matin, on est en 2032 et c’est à cet instant que le drame démarre et que l’histoire prend place. On s’est en réalité réveillé sur Talos 1, une station spatiale Américo-Russe sur laquelle se passe des expériences sur les neuromods, des implants permettant d’améliorer les capacités de l’homme. Vous remarquerez rapidement que toute la station est envahie de Typhons, une espèce d’alien intelligente qui a la capacité d’évoluer et de s’adapter. Au fil de votre aventure, vous en apprendrez un peu plus sur ce qu’il s’est passé sur Talos 1 et comment cette catastrophe a démarré. Durant votre périple, vous croiserez quelques survivants, ils sont peu nombreux mais pourront vous aider (ou pas). A certains moments vous aurez également des choix plus ou moins cruciaux sur l’avancement, d’ailleurs sachez qu’il y a quatre fins différentes.
Prey nous offre une fin magistrale qui donne en plus envie de recommencer pour voir ce qu’il se serait passé en faisant d’autres choix, je ne vous en dit pas plus!
Avec un gameplay très accessible, Prey offre tout de même un grand nombre de subtilités. Tout d’abord grâce à son système de leveling qui se passe par le biais des neuromods que vous trouverez un peu partout sur Talos 1 en quantité limitée ou en les fabriquant vous même. Les branches de capacités sont divisées en deux parties, une première qui est axée sur des capacités « humaines » qui regroupent tout ce qui touche aux capacités propres à votre perso comme sa santé, sa force ou son endurance. L’autre partie est plus exotique, elle consiste à choisir des améliorations « alien » comme la possibilité de vous « transformer » en n’importe quel objet, utiliser des pouvoirs psychiques voir même produire des champs de forces, en gros on devient vite un surhomme. Ensuite vient l’arsenal qui est assez complet; on démarre avec une clé à griffe, pour rapidement se retrouver avec d’autres armes plus exotiques comme le canon glue qui éjecte une substance qui durci rapidement, très pratique pour immobiliser un ennemi mais également pour atteindre des zones difficiles d’accès en vous façonnant des points d’accroches pour escalader des parois. Finalement, viennent les armes plus traditionnelles comme le pistolet et le shotgun. Pour accompagner ces armes, vous aurez également quelques grenades bien pratiques dont la grenade recyclante qui recyclera tout dans son rayon d’effet et quand je dis tout c’est tout, même vous!
Pour survivre à bord de Talos 1, il faudra faire preuve de prudence et surtout fouiller les moindres recoins surtout au début, tout peut servir, même la vieille peau de banane qui traîne sur un bureau. En effet, vous trouverez régulièrement des machines permettant de recycler tout votre bric à brac. Avec la matière première créée, vous pourrez vous fabriquer tout un tas d’objets dans une espèce d’imprimante 3D géante, cela va des munitions, aux armes et même des neuromods qui vous permettront de faire évoluer votre personnage au maximum.
Par contre comme je le disais plus haut, arrivé plus ou moins à la moitié du jeu, on devient assez rapidement un surhomme, on a un arsenal plus que puissant et notre personnage devient très résistant. C’est assez déroutant car le début du jeu est vraiment hard dans la difficulté la plus haute pour au final rouler sur tous les ennemis.
Graphiquement, Prey est plus que correct hormis quelques petits soucis de textures qui se chargent parfois tardivement, je n’ai noté aucun soucis. Mais au delà de l’aspect purement technique, c’est la direction artistique accompagnée d’un level design réalisé aux petits oignons qui m’a le plus marqué. D’ailleurs la séquence où l’on découvre que l’on est sur une station spatiale et que l’on voit enfin le vide de l’espace à travers des grandes baies vitrées m’a de suite rappelé le premier bioshock et la découverte de l’océan à travers les vitres. Tout est fait pour que l’on ressente une sensation oppressante sur Talos 1 et on peut observer comment chaque cadavre a pu tenter désespérément de s’enfuir face à la menace qui a envahi les lieux. D’ailleurs à défaut d’être effrayant, Prey vous rendra parano dès votre première rencontre avec un mimic, je vous laisse le plaisir de le découvrir 😉 .
Concernant l’ambiance sonore je n’ai rien à lui reprocher, on est clairement plongé dans une ambiance bien stressante, par contre la musique techno/electro qui s’emballe parfois pour rien, ça, j’avoue que ça m’a un peu gonflé surtout que tout le reste colle parfaitement à l’ambiance du jeu. Les doublages en français sont très bons, en tout cas moi je les ai apprécié, ils collent au perso et à la situation, juste quelques soucis de synchronisation labiale.
En conclusion, pour moi Bethesda tient là un sérieux concurrent au titre de GOTY 2017, Prey est super dans de nombreux points. Un savoureux mélange de RPG et de FPS qui m’a directement séduit, un joli petit chef d’oeuvre sur lequel vous devez absolument jouer. Il m’aura fallu un peu plus de quarante heures pour le finir en fouillant bien et en finissant un maximum de quêtes secondaires, autant dire qu’on en a pour son argent d’autant plus qu’il a une bonne rejouabilité. Franchement, n’hésitez pas et foncez, vous ne le regretterez pas.