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[Avis-Test] Wolfenstein YoungBlood
7/09/19
J’ai toujours adoré le côté bourrin et série B assumé des Wolfenstein. Vous vous doutez donc bien qu’une suite ça me parle directement, encore plus lorsque j’ai vu que YoungBlood était en coop. Double fun et double destruction sont au rendez-vous, il est temps de sortir nos plus gros guns et de partir défoncer tout sur notre route!
Pour la petite histoire, même si bon nombre d’entre-nous y jouent surtout pour se défouler et massacrer du nazi, on incarne une des deux filles de Blazko, le héros que l’on incarnait dans tous les précédents opus. L’histoire se passe 19 ans après les évènements du dernier Wolfenstein. Nous nous retrouvons rapidement plongés dans un Paris futuriste envahit par les nazis. Les deux soeurs jumelle s’y rendent pour retrouver leur père porté disparu après une mission périlleuse dans cette grande ville. Même si elles n’ont aucune expérience, elles prendront très vite du plaisir à sortir les guns dans les rues de Paris. Par contre, ils ont voulu placer quelques scènes d’humours entre les deux soeurs qui parfois sonnent comme un pétard mouillé.
Le gameplay est toujours aussi pêchu et jouissif à souhait et ça défouraille encore plus en coop! Par contre en parlant de coop, je regrette un petit truc : qu’il ne soit justement pas plus poussé à la vraie coop, avec des zones à faire chacun de son côté par exemple ou des petites énigmes, mais bon vous me direz, on n’est pas sur Wolfenstein pour réfléchir. On aura juste beaucoup d’allers-retours entre chaque quartier et notre QG pour passer d’une mission à l’autre via les différents protagonistes qui nous rejoignent. Cela dit, j’ai bien aimé ce côté petites missions rapides à faire, surtout lorsque l’on a pas beaucoup de temps, ça nous permet souvent de se défouler une petite heure en coop sans se prendre la tête. Par contre, il y a un manque de lisibilité concernant les objectifs secondaires sur la minimap qui sert de radar, même si au bout de quelques heures on s’y fait, une « vraie » map n’aurait pas été de refus. Cela aurait évité pas mal de cafouillage lorsque l’on cherchait où trouver nos objectifs secondaires.
Ce Youngblood est clairement conçu pour jouer en coop, il suffit de voir comment réagit notre coéquipier pour comprendre qu’en solo on risque de rager surtout si on joue en difficulté élevée. Une chose est sûre malgré tout il est jouable en solo, il faudra juste se montrer patient ou opter pour un style de jeu différent. L’upgrade qu’a subit cet opus avec l’ajout du mode coop est un plus qui fera certainement plaisir à un grand nombre de fans (moi y compris) des modes de jeux coopératifs. En tout cas, j’espère que dans le futur ils continueront sur cette voie tout en améliorant ces nouveautés apportées.
Par contre, si comme moi ce genre de chose vous énerve, faite attention. Au début lorsque j’ai vu le système de monnaie igname qui s’apparentait presque à un free to play, j’avoue avoir commencé à rager. Mais au fil du jeu, je me suis assez vite rendu compte qu’on récupère rapidement assez d’argent pour pouvoir améliorer notre équipement sans trop de soucis (après deux missions j’avais déjà deux armes améliorées totalement). En plus des améliorations d’armes, cette monnaie permet également de débloquer des skins histoire d’ajouter du bling bling dans les combats.
On a également un petit (mais vraiment tout petit) côté rpg qui s’incruste dans ce YoungBlood avec des compétences à débloquer vous permettant de modifier votre style de jeu ou de vous équiper de certaines armes.
Graphiquement, YoungBlood est très réussit. Les gars d’Arkane Studios savent y faire pour que leur moteur graphique tourne bien et sans fioriture. L’univers en lui même est vraiment bien réalisé, on se retrouve dans un Paris futuriste occupé par les nazis, ce qui implique un gros redesign de la ville pour lui donner son côté Allemand. Je n’ai vraiment rien à lui reprocher, je n’ai d’ailleurs eu aucun bug. Le level design a d’ailleurs bien évolué avec plus de verticalité et surtout pas mal de possibilités pour tenter plusieurs approches avec notre collègue en coop.
Côté bande sonore, on a un bon doublage qui, comme avec les précédents opus est pour moi d’assez bonne qualité. Les effets sonores déboitent clairement et augmentent l’immersion dans cette action non stop. Par contre les musiques sont peut-être un peu trop discrètes et ne se montrent que lorsque l’action s’intensifie.
En conclusion, on a un bon Wolfenstein, mais je ne le conseille pas vraiment pour les joueurs qui désirent le faire en solo. Malgré cela, si vous avez adoré les précédents Wolfenstein, ce YoungBlood devrait vous procurer le même plaisir que sur les premiers opus. Il reste bourrin tout en gardant un minimum de possibilités pour réaliser des missions en mode furtif. On n’a peut-être pas le jeu ultime mais on a un excellent défouloir.

[Avis-Test] Dishonored 2
20/12/16
J’avais pris énormément de plaisir à jouer sur le premier Dishonored, à l’époque je l’avais fait sur pc et l’univers steam punk avec des pouvoirs et un gameplay très axé sur l’infiltration m’avais directement conquis. C’est donc avec une grande joie que je me suis plongé dans le second opus tout en espérant que les développeurs gardent l’essence du jeu originel que j’avais tant aimé.
Quinze années ce sont écoulées entre les deux épisodes et Emily la fille de Corvo est enfin au pouvoir. Un peu comme dans le premier opus, l’histoire de Dishonored 2 démarre fort, on se retrouve rapidement face à un gros coup d’état sanglant visant à destituer le trône de Dunwall, je ne vous dirais pas par qui car je risque de dévoiler un énorme spoil. Nous devons choisir directement avec quel protagoniste jouer, Corvo ou Emily Kaldwin, chacun des personnages ayant ses propres traits si vous décidez bien sûr de jouer avec les pouvoirs activés, le choix ne sera donc pas que cosmétique, car au final que l’on prenne l’un au l’autre personnage l’histoire restera la même, il y aura juste quelques petites phrases lors des dialogues ou lors des interactions avec le décor qui changeront. D’ailleurs concernant les pouvoirs, l’arrivée du patch incluant le new game+ permet d’utiliser tout les pouvoirs sur un même personnage. Une fois le personnage choisis il ne nous reste plus qu’à retrouver les commanditaires derrière ce coup d’état et ainsi redorer le blason de la famille, en tout cas en deux épisodes on peut dire qu’on en veut clairement à la famille Caldwin, une famille maudite.
Le gameplay de Dishonored 2 garde fidèlement les bases qui ont fait le succès du premier opus, le level design est toujours très ascensionnel et nous offre tout un tas de possibilités pour arriver au but de chaque mission. On prend un plaisir fou de jouer en mixant pouvoirs et armes aussi bien au corps à corps qu’à distance. D’ailleurs il est toujours possible de finir le jeu sans tuer un seul personnage (cible principale compris, il faudra d’ailleurs pour certaines cibles trouver des alternatives plutôt fun), en tout cas pour ma part ça a été un bon gros « Challenge Accepted 😀 » c’est ce que j’ai fait pour mon premier run et c’était bien grisant de le faire de cette façon, bien entendu sur mon second run je me suis lâché et là je tue tout ce qui est hostile! En tout cas n’ayez aucune crainte, le gameplay est bien rôdé et la prise en mains est immédiate sur ce Dishonored 2.
Qui dit nouveaux personnages jouables dit également gameplay avec pas mal de pouvoirs uniques. Emily apporte avec elle la capacité de se transformer en ombre errante, qui pour moi est le meilleur de son arbre surtout lorsque l’on veut être discret et non létal, ensuite le pouvoir « Domino » qui est excellent pour neutraliser plusieurs ennemis d’un coup, vous les liez un à un et ensuite si vous assommez ou tuez l’un d’entre eux, les autres subiront le même effet. Ensuite clone d’ombre et transposition qui sont étroitement liés, l’un permet de créer un clone pour faire diversion tandis que le second permet de contrôler notre clone et pour finir un petit pouvoir que j’ai aimé du côté de Corvo, le pli temporel qui permet de figer le temps pendant un court instant. Je ne vous en dis pas plus et vous laisse découvrir les autres pouvoirs.
Autre nouveauté, toute une séquence du jeu se déroule entre le passé et le présent avec un petit objet qui nous permet de passer d’un à l’autre et de regarder à travers son miroir pour observer le passé histoire de ne pas se faire surprendre par un garde lorsque nous passerons dans ce nouvel espace temporel.
Comme pour le premier Dishonored, beaucoup de petites quêtes secondaires peuvent être loupées si vous ne fouillez pas convenablement chaque zone du jeu, en effet la plupart de ces quêtes demandent de rencontrer des personnages parfois bien planqués dans un recoin de la ville. Du coup vous savez ce qu’il vous reste à faire et n’ayez pas peur de prendre votre temps, beaucoup de surprises vous attendent derrière les portes verrouillées!
Graphiquement, Dishonored 2 est vraiment pas mal, on est toujours face à une direction artistique excellente les décors sont sublimes et tous très cohérents, on vit vraiment dans la ville de Karnaca qui ressemble grandement à Dunwall. Mais malheureusement sur xbox one en tout cas j’ai comme une espèce de filtre flou qui donne parfois l’impression d’avoir des textures en basses résolutions, j’avoue que sur ce coup, ce n’est pas digne de cette génération de console! Malgré tout j’ai rapidement oublié ce petit désagrément pour profiter pleinement du jeu et on sent quand même que le moteur graphique en a sous le capot, j’imagine bien à quel point sur pc il doit être beau.
La bande son, pour ceux qui ont déjà joué à Dishonored, vous ne serez pas surpris si je vous dis qu’elle est excellente, les musiques sont superbes et d’ailleurs vous vous surprendrez à vous arrêter lors de votre escapade devant des chanteurs de rues qui vous offrent un bon spectacle pour vos oreilles. Les doublages en français sont toujours aussi bon et pour une fois notre personnage parle, cela fait vraiment plaisir quand un développeur prend la peine de nous offrir des doublages digne de ce nom pour nous.
En conclusion, Dishonored 2 est encore une fois un pur chef d’oeuvre et ravira les fans du premier et plaira tout autant à ceux qui découvre la licence, malgré tout je vous conseille quand même de faire le premier Dishonored car on est sur une suite directe et vous risquerez de passer à côté de certaines subtilités du scénario. En tout cas je le conseille à tout le monde et même si sur console il souffre de quelques soucis techniques il reste un très bon jeu qui offre une excellente durée de vie de plus avec ses deux personnages on a deux gameplay totalement différent.